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Rétrospective 2023

Autre presse - 4/1/2024

L’année 2023 s’est achevée dans le calme et la paix au Togo. Le décor de façon générale est à saluer. Des efforts sont faits de part et d’autre afin d’un mieux-être des Togolais. Comme « grand cadeau », l’assurance maladie universelle qui va soulager la souffrance des milliers de concitoyens ayant de la peine à se soigner. Malgré ces efforts, le quotidien des compatriotes n’est pas tellement rose et les foyers assistent impuissants à la cherté de la vie. Comme si cela ne suffisait pas, trois incendies, le marché d’Agoè Assiyéyé à Lomé, l’établissement Elino à Kara et une boutique à Dapaong viennent compliquer davantage la donne. 2023 en Afrique se voit marquer par des coups d’Etat en Guinée, au Burkina Faso, au Niger et au Gabon. Ces différents coups et les positions des uns et des autres ont entraîné des divergences voire des tensions aussi bien au sein de la Communauté ouest africaine CEDEAO que de la communauté internationale. Se sentant isolés, les pays dirigés par les militaires putschistes s’organisent en créant l’Alliance des États du Sahel et le sentiment antipolitique française en Afrique semble atteindre son paroxysme. Sur le plan international, 2023 reste marqué par la guerre Russie – Ukraine et la crise Israélo-palestinienne. Vivement que 2024 soit meilleure. L’Agence togolaise de presse (ATOP) vous propose, à partir du mercredi 3 janvier 2024, la rétrospective 2023 en commençant avec l’actualité politique. ACTUALITE POLITIQUE L’année 2023 a tiré sa révérence avec son lot d’évènements qui ont marqué la vie politique du pays, au plan national tout comme à l’international. 2023, une année qui a révélé, ou plutôt confirmé le Togo aux yeux du monde comme un pays de paix, ouvert aux négociations et médiations qui ont contribué énormément au maintien de la stabilité dans la sous-région secouée par des crises politiques. Avec un leadership d’exception qu’on reconnait au président de la République, Faure Gnassingbé, et une diplomatie au mieux de sa forme, gérée de main de maître par le ministre des Affaires étrangères, Robert Dussey, le Togo a été présent sur la scène internationale. Nous allons passer en revue dans ces pages quelques évènements marquants qui ont animé la vie politique du pays au cours de cette année. Nous allons survoler également l’actualité africaine et internationale marquée notamment par la situation au sahel, la guerre en Ukraine, et le conflit israélo-palestinien Au plan national Des actions concrètes visant à assainir le climat politique, ont été posées par le gouvernement au cours de cette année, notamment les rencontres du cadre permanent de concertation qui se sont penchées sur les questions électorales, entre autres le découpage électoral et l’organisation des législatives et régionales. Sa dernière réunion remonte au mercredi 20 décembre où il a été question de présenter la commission électorale nationale indépendante, de plancher sur les recommandations de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et la suite des échanges de vue sur le découpage électoral pour les législatives et régionales prochaines. Entre autres sujets relatifs à ce double scrutin, l’augmentation du nombre de députés, qui est de 91 actuellement. Dans le cadre des préparatifs des élections, la Commission nationale électorale indépendante (CENI), présidée par Dago Yabré a installé le 13 avril, 10 Commissions électorales locales indépendantes (CELI) dans le grand Lomé (7 dans la préfecture du golfe et 3 dans Agoe Nyive). S’est suivi l’installation des CELI dans les autres préfectures. Les échéances législatives et régionales, prévues initialement en décembre 2023 ont été reportées et reprogrammées pour le premier trimestre de la nouvelle année. L’annonce a été faite le lundi 27 novembre par le gouvernement. L’Assemblée nationale a procédé, le vendredi 29 décembre, au cours de la 5e séance plénière de la 2e session ordinaire de l’année, à l’élection de 6 nouveaux membres de la Haute autorité de l’audiovisuelle et de la communication (HAAC). 3 autres membres de cette institution seront désignés par le chef de l’Etat. Diplomatie Le chef de l’Etat a effectué plusieurs voyages en Afrique, en Europe et sur d’autres continents, qui ont permis de renforcer les liens de coopération entre ces pays et le Togo. Lors d’une visite officielle au Congo Brazzaville le 14 décembre, Faure Gnassingbé a échangé avec son homologue Dénis Sassou Nguesso, sur le partenariat économique dans le secteur portuaire, la paix, la sécurité et l’environnement. Les deux présidents se sont également rencontrés récemment à Dubaï dans le cadre de la 28e édition de la conférence des parties sur le Climat (COP) Le président de la République a également effectué une visite de travail au Kazakhstan le 28 novembre, au cours de laquelle il a abordé avec son homologue, Kassym-Jomart Tokayev, des sujets d’intérêt commun et des questions liées au développement du continent africain. Le président a effectué en outre des visites officielles les 16 et 17 janvier au Gabon, et le 10 mai en France. « A la vérité, le Togo a la chance d’avoir à sa tête, un homme dont la clarté de la vision qu’il a définie pour la politique extérieure, permet à notre pays d’atteindre aujourd’hui le rayonnement international. Cette vision de son excellence monsieur Faure Essozimna Gnassingbé repose sur un savant équilibre entre l’audace, la sagesse, la responsabilité et la prudence », a dit Robert Dussey, le chef de la diplomatie togolaise le 27 décembre. La politique du chef de l’Etat en matière de sécurité est sans appel. « Nous devons avoir une conscience éclairée et permanante de ce que le terrorisme, l’extrémisme violent et la criminalité transfrontalière entravent notre aspiration à vivre en paix, à poursuivre les activités quotidiennes en toute quiétude et à travailler au développement de notre pays » a-t-il dit dans ses vœux à la nation pour 2023. Cette vision s’est concrétisée notamment par des échanges que le président a eu avec une délégation du gouvernement de transition du Burkina, conduite par le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité du Burkina, Col Boukaré Zoungrana, le mercredi 12 avril à Pya. En visite d’amitié au Togo le mardi 27 juin le président de la République Centrafricaine, Faustin Archange Touadéra a abordé avec le président Faure, les questions relatives à l’exemption de visa pour les citoyens des 2 pays. Les 21 et 22 juin, Lomé a abrité la 79e session du comité exécutif de l’Union parlementaire africaine (UPA). Les parlementaires ont, entre autres, examiné en profondeur les enjeux sécuritaires en Afrique pour la promotion de la paix, la démocratie et le développement durable du continent. La république Tchèque dispose désormais d’un consulat au Togo. Ouvert le 15 décembre, le bureau a été inauguré, avec la prise de fonction du consul honoraire, Oukpédjo Abdou Saïd. « L’ouverture de ce poste consulaire marque une étape importante dans les relations bilatérales entre le Togo et la république Tchèque » a confié l’ambassadeur de ce pays près du Togo et du Ghana, Jàn Füry. Le Togo a pris part à plusieurs rencontres internationales, entre autres, la 78e Assemblée générale des Nations-unies, du 12 au 30 septembre au siège de l’ONU à New York (USA), le 2e sommet Russie-Afrique les 27 et 28 juillet à Saint-Pétersbourg, et celui des BRICS qui s’est tenu du 22 au 24 aout à Johannesbourg en Afrique du sud. Le pays a été également présent au sommet du groupe des 77 pays en développement les 15 et 16 septembre à la Havane, capitale cubaine. En marge des travaux, le chef de la diplomatie togolaise, Robert Dussey s’est entretenu avec le ministre cubain de la Culture, Alpidio Alonso Grau, sur les préparatifs du 9e congrès panafricain qui aura lieu à Lomé en 2024 sur le thème : « Renouveau du panafricanisme et place de l’Afrique dans la gouvernance mondiale : mobiliser les ressources et se réinventer pour agir ». Médiation des crises dans la sous-région Le Togo a pesé de tout son poids dans la résolution des différentes crises qui ont secoué la sous-région, plus précisément dans le Sahel. Il nous en souvient l’arrestation des 49 militaires ivoiriens au Mali depuis juillet 2022, accusés de tentative de déstabilisation du pouvoir de Bamako. Ces militaires ont été libérés début janvier grâce à l’intervention du Togo qui a mené les négociations pour trouver une issue favorable à cette situation. Le chef de l’’Etat s’était rendu en personne le mercredi 4 janvier au Mali, d’où il a rallié la Cote d’Ivoire le même jour pour assurer cette médiation. Un succès qui lui a valu les reconnaissances des autorités des deux pays en question. Le Niger a connu un coup d’Etat le 26 juillet, qui a reversé le président Mohammed Bazoum. Le putsch a été dirigé par le général Abdourahamane Tchiani, après que Bazoum ait décidé de le limoger lors d’une réunion du cabinet 2 jours plus tôt. Suite à ce coup d’Etat les sanctions prises à l’encontre des putschistes par la CEDEAO pour les amener à rétablir le président déchu dans ses fonctions, c’est encore le Togo qui, comme toujours, a su calmer les ardeurs des deux côtés et opter pour une médiation pour trouver une issue favorable à la situation. Dans cette optique le pays a organisé du 20 au 22 octobre à l’hôtel du 2 février, un forum sur la paix et la sécurité qui a réuni des diplomates, intellectuels et représentants d’instances internationales, ainsi que les représentants des 3 régimes militaires au pouvoir au Mali, Burkina Faso et au Niger. « Lomé, capitale de la paix, de la médiation, du dialogue et de la tolérance » était le slogan choisi par le gouvernement à cette occasion. En outre le Togo a ouvert une ambassade à Niamey, et le général Abdourahamane Tiani a effectué une visite de travail au Togo le 8 décembre pour renforcer les relations bilatérales. Aussi, lors du 64e sommet de la CEDEAO du 10 décembre dernier à Abuja en Nigéria, les présidents togolais Faure Gnassingbé, béninois Patrice Talon, et sierra léonais, Julius Maada Bio ont été désignés au sein d’un comité de dialogue avec le Niger. Il faut rappeler qu’avec ce putsch, le Niger rejoint de ce fait, le Burkina et le Mali où l’on a assisté à des coups d’Etat militaire les années précédentes. Ces situations ont entrainé des réactions de la CEDEAO, de l’Union africaine et de la communauté internationale pour un retour à la normale, mais les juntes ont maintenu leur position. Depuis le 15 avril le Soudan vit des moments difficiles liés au conflit armé qui oppose les forces du général Mohammed Hamdane Degalo et les troupes régulière du Gal Abdel Al Fathha Al Burhane. Attaché aux valeurs de paix et de sécurité, Le Togo sous le leadership du chef de l’Etat a décidé d’offrir ses bons offices en vue du retour à la normale dans cette partie de l’Afrique. Ainsi du 23 au 24 juillet, des leaders politiques et militaires venus du Darfour se sont réunis à Lomé pour un dialogue consultatif dont le but est d’œuvrer à l’atténuation des effets désastreux du conflit. A l’issue du dialogue, les participants ont appelé les forces belligérantes à travailler pour la protection des populations fuyants les combats et à privilégier la voix d’une solution négociée. Cette guerre au soudan a causé des milliers de déplacés la mort de dizaine de travailleurs humanitaires selon l’ONU. En Afrique Au Sénégal, l’élection présidentielle est prévue pour le 25 février 2024. A cet effet, plus de 90 candidatures sont enregistrées par le conseil constitutionnel, dont celle du leader de l’opposition Ousman Sonko, en bras de fer avec l’Etat depuis plus de deux ans. Il est emprisonné depuis fin juillet sous divers chefs d’accusation. En Sierra Leone, le scrutin présidentiel du 24 juin a été remporté par le président sortant, Julius Maada Bio au premier tour, avec 56, 17% des voix, devant son principal adversaire, Samura Kamara (41,16%). Le pays a fait objet d’une tentative de coup d’Etat le 26 novembre. 57 personnes, dont 37 militaires, 10 civils, 4 soldats congédiés de l’armée, 5 policiers en activité et 1 à la retraite ont été arrêtées après ce coup d’Etat manqué. En Côte d’ivoire, l’ancien président Henri Konan Bédié a tiré sa révérence à l’âge de 89 ans dans un hôpital privé à Abidjan, le mardi 1er aout. Président du Parti démocratique de côte d’ivoire – Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA), Bédié a été chef de l’Etat de 1993 à 1999. Au Gabon, un coup d’Etat militaire a éjecté le président Ali Bongo le 30 aout, suite à l’annonce de sa réélection pour une 3e magistrature. Ce putsch a été orchestré par le général Brice Oligui Nguema, chef de la garde républicaine, nommé aussitôt président de la transition. Au Libéria, l’élection présidentielle du 10 octobre a été remportée par Joseph Boakai qui a battu le président sortant, Georges Weah, avec 50,89%. Suite aux résultats tombés le 17 novembre, Georges Weah a concédé sa défaite en disant en substance « Ce soir, le CDC (Congrès pour le changement démocratique) a perdu l’élection, mais le Libéria a gagné. C’est le temps de l’élégance dans la défaite » Felix Tsisekedji de la République démocratique du Congo (RDC) a été réélu avec 73,34% des voix suite au scrutin du 20 décembre passé. Ce résultat provisoire proclamé le 31 décembre est rejeté par les principaux rivaux du vainqueur, en l’occurrence l’ancien gouverneur du Katanga Moïse Katumbi A l’internationale La guerre russo-ukrainienne ne connait toujours pas d’issue. Tout récemment la Russie a lancé contre l’Ukraine la plus grande attaque de missiles et de drones, qui a touché presque toutes les grandes villes du pays, et fait au moins 31 morts. La guerre a été déclarée avec l’invasion du pays par la Russie dans la nuit du 23 au 24 février 2022. Bande de Gaza Le 7 octobre dernier, le Hamas, un mouvement de résistance palestinien considéré comme un groupe terroriste par certains pays, attaque Israël sur plusieurs fronts. Israël riposte en déployant plusieurs actions militaires sur la bande de Gaza, un territoire administré et contrôlé par le Hamas. Après deux mois de guerre, l’armée israélienne continue ses attaques et fait rage dans les plus grandes villes de la bande de Gaza. L’attaque du Hamas a fait au moins 1200 morts, et la réplique israélienne en a causé plus de 21000, selon le ministère de la Santé du Hamas. Situation déclarée apocalyptique par le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme le 7 décembre dernier.

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