Partisan de la discrétion dans l’efficacité, le Père Benoît Alowonou fait partie des patriarches de l’Eglise catholique au Togo qui comptent.

Mgr Comlan Benoît Alowonou incarne la “jeunesse” au sein de l’actuel épiscopat catholique au Togo. Premier responsable du diocèse de Kpalimé (ville située à plus de 100 km de Lomé) depuis plus de 17 ans, il est aussi l’actuel Président de la CET (Conférence des évêques du Togo).

Ce chrétien de taille moyenne au geste et à l’attitude souvent mesurés, ancien directeur du Petit séminaire du Togo, fonde sa chrétienté sur une Eglise au service et surtout proche des réalités de ses ouailles.

C’est notamment sous la présidence de Mgr Alowonou à la CET que l’Eglise catholique du Togo a publié sa «Lettre pastorale du 26 avril 2016». Une interpellation historique et profonde dans un contexte socio-politique dans lequel les acteurs se regardaient à l’époque dans l’inaction et en chiens de faïence.

Un texte qui s’est voulu volontiers un appel pressant aux Togolais à rompre avec la «nationalisation de l’indifférence» devant les maux politiques contemporains de leur patrie, et à œuvrer pour l’opérationnalisation des réformes constitutionnelles idoines.

Lors de l’ouverture du 27è dialogue intertogolais, aux côtés de l’archevêque de Lomé, Mgr Denis Amuzu-Dzakpah, l’évêque de Kpalimé a réitéré cette posture qui est la seule aux yeux de la CET à même d’accélérer le vivre ensemble en toute justice sur l’ensemble du territoire togolais.

Une exhortation qui ne surprend guère, venant de ce religieux togolais de 71 ans, dynamique, chez qui parole de Dieu va de pair avec le travail au quotidien bien fait. C’est dire que sous la présidence de ce religieux ordonné prêtre voici 34 ans, l’Eglise catholique devrait continuer à jouer le rôle d’agitateur de consciences dans la société togolaise, tout en respectant les canons qui la régissent.


Mgr Comlan Benoît Alowonou a fait partie de la liste (publiée début 2017) des Togolais influents de l’année 2016; une liste concoctée par le Magazine «New African».